Finkielkraut, le Net & les Blogs.

Sur un site d'actualités, j'ai trouvé ce lien vers le blog de Pierre Assouline :

On y lit une interview d'Alain Finkielkraut.

Après les propos qu'il a tenus dans Le Figaro au sujet des banlieues, après l'affaire Haaretz, le philosophe paraît avoir éprouvé le besoin de se ressourcer dans son blabla habituel, inintelligible pour le commun des non-diplômés.

Néanmoins, c'est plus fort que lui. Soudain, la phrase assassine fuse, sans fards, à la hussarde : "Si le sens de l’Histoire, c’est la blogosphère, internet et les jeux vidéos, il faut vraiment essayer de faire dérailler le train."

Coupant là-dessus, Assouline fait observer avec humour à son lecteur qu'"au fond, il en est de la philosophie comme du chemin de fer : il n'y a pas que les trains qui y déraillent."

Ces temps-ci, il faut admettre que Finkielkraut semble curieusement vaciller. Lui qui fut un chantre de la gauche au temps de la glorification à outrance de la "différence culturelle", n'a pas hésité, après les émeutes dans les banlieues, à parler de l"'illégitimité de la Haine." Son argumentation était d'ailleurs inattaquable.

Puis vient cette affaire du journal israélien, qui reproduit un discours hautement raciste que le philosophe aurait adressé à ses journalistes. Finkielkraut affirme avoir donné son interview en français et ne pas "se reconnaître" dans ce qu'a rapporté Haaretz. Sur ce, l'ineffable MRAP menace de porter plainte contre le philosophe mais déclare forfait presque aussitôt.

Aujourd'hui, Finkielkraut s'en prend au virtuel. On le comprend : il n' y a pas (encore) de danger (pour) qu'une Société Protectrice du Net et de la Blogosphère menace de le faire virer de son poste sur France-Culture.