Clearstream again.
Dans un article récent publié soit dans "Marianne", soit dans "Télérama", Arnaud Montebourg déclarait que le temps était venu pour les hommes politiques de cesser de se rendre sur n'importe quel plateau télévisé pour y faire (et y dire) n'importe quoi.
Il est vrai que la recherche outrancière de médiatisation qui est le propre de la classe politique depuis pas mal d'années finira par avoir la peau de ses représentants. Sans doute trop dévorés par leur ego pour s'imaginer un seul instant que la surmédiatisation est susceptible de nuire à celui-ci, nos politiciens arrivent devant les caméras en terrain conquis, persuadés que, ipso facto, leur prestation ne pourra que leur rapporter des voix.
Quelle erreur ...
Attitude identique avec la presse écrite - cf. Nicolas Sarkozy soi-même à une certaine époque.
Cette cour insensée et perpétuelle faite aux médias produit désormais tout et son contraire. La preuve en est faite avec le "défi" que le rédacteur en chef du Point, auteur déjà d'un véritable brûlot contre Dominique de Villepin, lance aujourd'hui au premier Ministre. Soi-disant défi qui porte sur des paroles que Villepin aurait prononcées sur la chute annoncée de Sarkozy il y a quelques mois.
Et soi-disant défi, Dieu merci, que Villepin préfère ne pas relever. Non par lâcheté - c'est si facile, de dire ça - mais parce qu'il a, j'en suis aujourd'hui persuadée, une idée de ses fonctions qui, de fait, me convient.
Le problème n'est pas de savoir si Villepin l'a dit ou pas. Pas même de savoir si Sarko et lui se haïssent l'un l'autre. Le problème est qu'un journaliste d'ailleurs orienté n'a pas à s'ériger en procureur envers un premier ministre dont le seul crime serait d'avoir dit pis que pendre d'un homme que la presse elle-même a éreinté en maintes occasions !
La chose est intolérable. En outre, si elle signifie - peut-être car enfin, on n'a pas attendu Clearstream pour le savoir - que l'actuel gouvernement français est en fin de règne, elle ne signifie en rien qu'il soit illégitime. Et puis, bien entendu, le déclanchement de la curée dans la foulée de l'affaire du CPE, la qualité de présidentiable de la victime, l'évanescence des partis d'opposition depuis le décès de François Mitterrand et les compromis qu'ils ont faits avec l'économie dite "libérale" (que M. Hollande le veuille ou pas, cela restera dans l'Histoire), l'exaspération des Français de tous bords devant des politiciens dénués d'envergure à un point tel que la prochaine échéance présidentielle risque de se limiter au choix : Sarko-Le Pen (et encore merci à tous nos hommes politiques pour nous avoir amenés à ça !) ..., tout cela fait planer sur cette affaire les ombres très noires de la manipulation politiquement politicienne.
Parce que franchement, l'affaire Clearstream, ça vous intéresse, vous ? Dans le fond ? Soyez francs ... Pas plus, je suppose, que de savoir, dans le temps, si Tonton avait reconnu sa fille et si elle s'appelait Armande ou Mazarine ? ...
Maintenant, il paraît - on veut nous faire croire - que l'affaire Clearstream mettrait notre pays en péril. Plus que la montée des intégrismes religieux - et partant plus que la montée de la xénophobie ? Plus que l'expansion terrifiante de la précarité ? Plus que l'absence totale de discours authentique à gauche aussi bien que chez certains, à droite ?
Impossible. Ou alors, vous êtes soit naïf, mais d'une naïveté insondable, soit de mauvaise foi. Ou alors complètement gaga, si vous préférez. ;-)
En ce qui me concerne, que Sarko veuille tuer Villepin ou le contraire, je m'en fous. Comme dirait Papa Talon chez Greg, je m'en brosse le nombril avec l'épais pinceau de l'indifférence. Par contre, 2007 et le résultat du premier tour ...
Il est vrai que la recherche outrancière de médiatisation qui est le propre de la classe politique depuis pas mal d'années finira par avoir la peau de ses représentants. Sans doute trop dévorés par leur ego pour s'imaginer un seul instant que la surmédiatisation est susceptible de nuire à celui-ci, nos politiciens arrivent devant les caméras en terrain conquis, persuadés que, ipso facto, leur prestation ne pourra que leur rapporter des voix.
Quelle erreur ...
Attitude identique avec la presse écrite - cf. Nicolas Sarkozy soi-même à une certaine époque.
Cette cour insensée et perpétuelle faite aux médias produit désormais tout et son contraire. La preuve en est faite avec le "défi" que le rédacteur en chef du Point, auteur déjà d'un véritable brûlot contre Dominique de Villepin, lance aujourd'hui au premier Ministre. Soi-disant défi qui porte sur des paroles que Villepin aurait prononcées sur la chute annoncée de Sarkozy il y a quelques mois.
Et soi-disant défi, Dieu merci, que Villepin préfère ne pas relever. Non par lâcheté - c'est si facile, de dire ça - mais parce qu'il a, j'en suis aujourd'hui persuadée, une idée de ses fonctions qui, de fait, me convient.
Le problème n'est pas de savoir si Villepin l'a dit ou pas. Pas même de savoir si Sarko et lui se haïssent l'un l'autre. Le problème est qu'un journaliste d'ailleurs orienté n'a pas à s'ériger en procureur envers un premier ministre dont le seul crime serait d'avoir dit pis que pendre d'un homme que la presse elle-même a éreinté en maintes occasions !
La chose est intolérable. En outre, si elle signifie - peut-être car enfin, on n'a pas attendu Clearstream pour le savoir - que l'actuel gouvernement français est en fin de règne, elle ne signifie en rien qu'il soit illégitime. Et puis, bien entendu, le déclanchement de la curée dans la foulée de l'affaire du CPE, la qualité de présidentiable de la victime, l'évanescence des partis d'opposition depuis le décès de François Mitterrand et les compromis qu'ils ont faits avec l'économie dite "libérale" (que M. Hollande le veuille ou pas, cela restera dans l'Histoire), l'exaspération des Français de tous bords devant des politiciens dénués d'envergure à un point tel que la prochaine échéance présidentielle risque de se limiter au choix : Sarko-Le Pen (et encore merci à tous nos hommes politiques pour nous avoir amenés à ça !) ..., tout cela fait planer sur cette affaire les ombres très noires de la manipulation politiquement politicienne.
Parce que franchement, l'affaire Clearstream, ça vous intéresse, vous ? Dans le fond ? Soyez francs ... Pas plus, je suppose, que de savoir, dans le temps, si Tonton avait reconnu sa fille et si elle s'appelait Armande ou Mazarine ? ...
Maintenant, il paraît - on veut nous faire croire - que l'affaire Clearstream mettrait notre pays en péril. Plus que la montée des intégrismes religieux - et partant plus que la montée de la xénophobie ? Plus que l'expansion terrifiante de la précarité ? Plus que l'absence totale de discours authentique à gauche aussi bien que chez certains, à droite ?
Impossible. Ou alors, vous êtes soit naïf, mais d'une naïveté insondable, soit de mauvaise foi. Ou alors complètement gaga, si vous préférez. ;-)
En ce qui me concerne, que Sarko veuille tuer Villepin ou le contraire, je m'en fous. Comme dirait Papa Talon chez Greg, je m'en brosse le nombril avec l'épais pinceau de l'indifférence. Par contre, 2007 et le résultat du premier tour ...