Le Faux Cauchemar de Darwin ou Comment manipuler l'Occident.

Publié le par MDV

La polémique née autour du film de Sauper, "Le Cauchemar de Darwin", a gagné Wikipédia, via "Libé" et "Le Monde" :

Le film fait actuellement l'objet d'un vif débat quant à son honnêteté, comme en témoigne cet extrait d'un article de Libération du 27 février 2006 mais aussi de la contre-enquête effectuée par Le Monde, le lendemain :

Nominé aux prochains Césars dans la catégorie « meilleur premier film » [mais aussi aux Oscars comme meilleur documentaire], le Cauchemar de Darwin, documentaire de Hubert Sauper, vif succès en 2005, est contesté dans le numéro 635-636 de la revue Les Temps modernes par l'historien du cinéma, spécialiste de son financement, homme de télévision, gérant d'entreprise et homme d'affaire lié à Havas François Garçon. En prenant l'exemple de l'exploitation de la perche du Nil en Tanzanie dans la ville de Mwanza, au bord du lac Victoria, Sauper a livré un documentaire catastrophe sur le quotidien d'Africains broyés par le libéralisme occidental puisant à son seul profit prédateur dans les ressources renouvelables du pays. Le film spécule aussi sur un trafic d'armes véhiculées à bord des gros porteurs russes servant à l'exportation du poisson.

Selon François Garçon, « le réquisitoire de Sauper est d'une redoutable efficacité » mais aussi globalement manipulateur. Il rappelle que la perche du Nil a été introduite dans les années 50 dans le cadre d'un programme de développement de l'OCDE [ce qui est contesté, d'aucuns prétendent qu'elle a introduite pour la pêche sportive par des colons], et que les seuls à s'opposer à ce type de politique à l'époque se comptaient dans les rangs de l'extrême droite. Le film laisse à penser que l'intégralité du poisson file vers les pays riches. Or, selon Garçon, « 74 % de ce qui est pêché dans le lac Victoria n'est pas exporté, et 40 % de ce total sera consommé sur place ». De même, les magazines de la BBC cadrés en gros plan où l'on voit des photos de soldats noirs portant des caisses (sous-entendu d'armes illégales livrées par les pays occidentaux) dateraient d'octobre-décembre 1997 et seraient des clichés d'une action « inscrite dans le droit international » en soutien au gouvernement du Sierra-Léonais Ahmad Tejan Kabbah, renversé par un putsch.

Enfin, le film montre Mwanza comme une petite ville pourrissante. Or il s'agit de la deuxième plus grosse agglomération urbaine de Tanzanie. « Exit les contrastes sociaux intra-africains, la bourgeoise locale industrieuse, le grand parc d'automobiles, les immeubles modernes, tous signes de modernité industrielle qui contrarient la thèse ultramisérabiliste d'une Afrique scotchée au malheur, cliché conforme il est vrai à l'attente du spectateur occidental. » Le réalisateur répond par une lettre furieuse mais peu argumentée.


L'article du Monde ajoute :

Sur le Corriere della Sera, l'éminent critique de cinéma italien, Paolo Mereghetti (auteur très connu d'une imposante encyclopédie du cinéma) ne trouve que des qualités éminentes au film. Il ajoute que d'après lui « Garçon n'a pas raison de contester ce film pour son manque de précision historique. Sauper veut surtout parler la langue des spectateurs, en utilisant le cinéma comme un instrument d'ouverture sur le réel, comme un regard qui ne se contente pas de ce qu'il voit mais pousse le spectateur à regarder au-delà, en profondeur, en instillant le doute et en posant les questions auxquelles d'autres devront trouver la réponse ».

Alors là, franchement ... Mais dans ce cas, on affirme son film comme une fiction, et non comme un documentaire qui s'appuie sur une réalité indéniable ! Agir autrement, c'est agir de façon aussi malhonnête que le pire des capitalistes soi-disant vilipendés par ce film.

Mais il semble que la malhonnêteté, quand elle est utilisée par les contempteurs de l'Occident, soit légale et même digne d'éloge.

Une fois de plus, on assiste à un scandaleux "un poids/deux mesures" orchestré par les tenants mondiaux de la gauche la plus gauchisante.

Face à cela, il faut résister et apprendre la Résistance à nos enfants.

Il faut rappeler par exemple que la perche du Nil n'est pas précisément l'un des poissons les meilleurs marchés qui soient. En consommer une fois par semaine pour une famille formée d'un couple et de trois enfants, c'est bien mais ce n'est pas toujours réalisable. Oser donc dire, comme le font le film de Sauper et les altermondialistes qui se sont (bêtement) engouffrés dans la porte défoncée, que les petits enfants noirs ne peuvent pas manger de ce poisson parce que les petits enfants blancs, eux, peuvent en manger presque à chaque repas relève donc du racisme pur et simple.

Au demeurant, les Africains considèrent la perche du Nil (dont j'ai oublié le nom local) comme un poisson fade, juste "bon pour les Blancs." Cela, bien sûr, ce racisme évident, il ne faut ni le dire, ni l'écrire, ce n'est pas politiquement correct.

Mais Messidor se veut résolument incorrect : ici donc, la chose est possible.

Si vous désirez d'autres renseignements, allez sur cet excellent blog :

http://home.tiscali.be/patrice.deramaix/blog/archives/03-01-2006_03-31-2006.html

et lisez : c'est passionnant.

Publié dans Indignations.

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